Ce texte est une critique sur les jeux Pokémon Écarlate et Violet, avec leur DLC. Cette critique contient beaucoup de spoilers, y compris sur la fin.
Ce texte est sujet à diverses fautes d’orthographes ou de syntaxes. Veuillez m’en excuser.
Bonne lecture…
1ère partie
Introduction
Quand on commence un jeu vidéo, ou que l’on va en commencer un, il faut déjà savoir quels sont nos objectifs vis-à-vis de ce jeu ? Est-ce que je veux juste y jouer quelques heures histoire de me faire une idée du jeu, est-ce que je veux jouer à ce jeu pour me faire plaisir et réaliser les objectifs qui me plaisent sans m’embêter avec des objectifs plus corsés, est-ce que je veux explorer seulement une facette du jeu, ou essayer de le finir à 100 % sous toutes ses formes ? J’ai parlé des jeux vidéo en général, zoomons maintenant sur les jeux Pokémon classiques. Là, 2 facettes dominantes se dégagent : les combats Pokémon, qui représentent la partie stratégie avec des tournois officiels mondiaux, et la partie collection des différents items des jeux, et notamment la capture des Pokémon, pour le remplissage des Pokédex (les bestiaires des Pokémon, un par jeu). Moi, mon objectif au-delà des jeux est un Pokédex des plus complets sur HOME, un cloud qui relie divers jeu Pokémon. Les jeux Écarlate et Violet (EV) disposent de Pokémon que l’on ne trouve que dans ces 2 jeux. Il fallait donc tôt ou tard, que je m’y mette.
Je ne connaissais pas grand-chose à EV, je ne m’étais jamais vraiment renseigné dessus, ni regardé de let’s play. C’est donc un point intéressant puisque j’ai découvert le jeu en y jouant, sans le découvrir auparavant (et donc sans me gâcher les surprises). D’ailleurs, parlons du nom des jeux. Déjà, il faut savoir que chaque jeu de la série principale sorte 2 par 2 autour d’une même nouvelle région. Il n’y a que peu de différences entre les 2 versions sorties simultanément, mais avoir le 100 % dans l’un force à devoir acheter l’autre version (car chaque version détient un contenu exclusif à l’autre). Très souvent, les noms des jeux symbolisent une dualité. Par exemple, Pokémon Noir et Pokémon Blanc (où « Noir » symbolise l’idéal et « Blanc » la réalité), Pokémon Soleil et Pokémon Lune, Pokémon Diamant (qui symbolise le temps) et Pokémon Perle (qui incarne l’espace), et j’en passe. Les nouveaux jeux (sortis fin 2022 tout de même) se prénomment donc Écarlate et Violet. Je trouve que c’est un drôle de choix de nom, sachant qu’Écarlate aborde une thématique du passé, et Violet du futur. Ainsi, j’aurais trouvé plus judicieux de les appeler directement « Pokémon Passé et Pokémon Futur » puisque c’est de ça dont il est principalement question dans les différences entre les 2 versions. J’ai donc commencé mon périple au sein de la région de Paldea (lieu inspiré de l’Espagne et du Portugal) avec Pokémon Écarlate, ayant découvert les Pokémon « du passé » par le jeu de cartes et les préférant à ceux « du futur ». Depuis Épée et Bouclier (encore une dualité), le jeu de base s’octroie du contenu supplémentaire pour augmenter le niveau du jeu, en y ajoutant divers ajouts (nouvelles zones, nouveaux Pokémon, nouvelles histoires). EV n’échappent pas à la règle, et disposent donc de 2 DLC, à inclure ensuite dans le jeu de base avec un code. Personnellement, j’ai directement acheté le jeu Écarlate avec inclus dans la cartouche le DLC. Bon, bien sûr, cette cartouche vaut donc plus cher, en somme le prix de base du jeu avec le montant des DLC. Et j’ai fait de même pour Violet.
Généralement, depuis quelques temps, chaque nouvelle génération (donc 2 jeux autour d’une nouvelle région) apporte une mécanique supplémentaire activable au cours des combats, qui est censée renouveler le genre et faire revoir toutes les stratégies jusque-là élaborées. S’il y a eu la Méga-Évolution dans XY-ROSA, les capacités Z dans SL-USUL, le phénomène Dynamax dans Épée et Bouclier, il y a maintenant la Téracristallisation, qui cristallise notre Pokémon et modifie ses types (tout en renforçant certaines capacités liées au nouveau type du Pokémon). Cela apporte un peu d’imprévisibilité, car vous ne savez pas si le joueur adverse va Téracristalliser son Pokémon, et potentiellement, changer complètement son type d’origine, vous forçant à revoir vos attaques pour avoir une efficacité de type. Ce n’est pas non plus l’ajout le plus incroyable qui soit (et dans le TCG ce n’est pas fou non plus), mais bon, faisons avec (d’autant plus que ce phénomène restera probablement sur EV, nous finirons donc par tous l’oublier).
Mais un peu de point négatif : Le multijoueur sur Switch n’est plus le même que sur 3DS. Et ne voulant pas payer pour l’abonnement Online de la Switch, je n’ai pas disposé des fonctionnalités liées au multi-joueur par Internet, me restreignant un peu (et par la même occasion, rendant plus difficile le jeu). Il reste tout de même le multi-joueur local qui est gratuit, mais je ne connais personne de mon entourage proche qui jouerait à ces jeux.
Avant de commencer Pokémon Écarlate, pour entrer ensuite dans la prestigieuse école de l’Académie Orange et parcourir des terres entières, je jouais à Monster Hunter Stories 2. Le jeu n’est pas le même, je passe de la capture d’œufs de monstres à la capture directe de monstres, toujours pour du combat au tour à tour. Au départ, j’ai rapidement voulu Écarlate pour bénéficier, tant qu’il est encore temps, des distributions organisées par les développeurs (ici, Game Freak), toutes à durée limitée. Et je me suis dit, une fois que je les aurais récupérées (et ça a été très rapide), je reprends Stories 2 et je le termine. Et bien dans les faits, ça ne s’est pas vraiment passé comme ça. Écarlate a complètement écrasé mon jeu en cours. J’ai été pris dedans, et voilà quoi. Besoin de renouveau, de fraîcheur peut-être. Stories 2 a donc été mis en stand-by, le temps que je fasse d’une traite EV. Mon dernier jeu Pokémon remontait à « Légendes Pokémon : Arceus » avec lequel j’ai joué il y a quelques mois. Et encore avant, c’était sur 3DS avec les arcs XY-ROSA-SL-USUL. C’était donc l’occasion d’évaluer une évolution sur plusieurs années. Mais j’avais envie d’originalité pour ce monologue. Alors, j’ai eu l’idée d’être 2 dans ma tête, pour que l’un devienne journaliste et l’autre le joueur d’EV. Ainsi, je vais résumer mon expérience sur Écarlate et Violet via un système de questions/réponses qui abordera le jeu en général. Alors sortez vos stylos, je suis prêt pour l’interrogatoire.
Comment trouves-tu les graphismes / gameplay ?
L’une des caractéristiques principales dans le gameplay et les graphismes d’EV est le fait que ces jeux sont des Open World (monde ouvert), c’est à dire un type de jeu avec une carte assez grande, et généralement sans temps de chargement entre les différentes parties dont elle est composée. C’est donc très différent de la majorité des jeux Pokémon auxquels j’ai joué. Dans les faits, si vous voulez vous rendre à Mesaledo (une des villes principales du jeu), que ce soit en volant ou à pied, un temps de chargement sera obligatoire pour vous faire apparaître et vous faire sortir de Mesaledo. C’est l’exemple qui me vient maintenant en tête. Il est évident que toute entrée dans un bâtiment entraînera aussi un temps de chargement, car modification complète de l’environnement.
Le dernier jeu Pokémon avec ce système de carte auquel j’ai joué est « Légendes Pokémon : Arceus », il y a quelques mois. Les Open World sont donc récents pour moi. Sur ce point, je n’ai pas été déçu. Ce n’était peut-être pas du niveau d’un jeu Zelda sur Switch (du peu que j’y connais), mais c’était plaisant de pouvoir explorer des kilomètres sans être interrompu, en alternant entre les paysages et les terrains. Le fait que nous commençons d’ailleurs avec une monture sans capacités, pouvant juste se déplacer et sauter, pour au final pouvoir escalader, nager ou encore voler, est un vrai plaisir.
Nous sommes dans un jeu Pokémon classique, les bases ne se réinventent pas. Combat au tour à tour, lancer de Ball avec aléatoire de chance de capture influencé par le combat, gain de ressources financières par les combats gagnés (et inversement si défaite du match), objectif de devenir le « meilleur » dresseur de la région en se mesurant à des dresseurs de plus en plus fort, amélioration des statistiques et des attaques de nos Pokémon par divers moyens, et j’en passe. Cependant, le jeu dispose de diverses fonctionnalités, et elles sont variées, que ce soit pour customiser notre avatar et notre carte de profil, la fonction photo, les moments « Pique-nique », divers mini-jeux/challenges où votre pire ennemi sera le chrono, et tous les avantages du multi-joueur (et je rappelle que sur ce point, j’ai joué en solo de A à Z). Si vous essayez donc de tout terminer, vos objectifs seront nombreux.
Mais il y a un point intéressant sur ce jeu que je n’ai pas connu dans mes précédents jeux Pokémon. C’est bien sûr, les 3 scénarios en 1. 3 grandes histoires (une sur l’objectif de devenir le meilleur dresseur officiel de la région, une autre pour affronter des Pokémon dominant et améliorer les pouvoirs de votre monture, et la dernière sur la Team adverse) dispatchés en 18 points fixes (pour les 18 types) dans toutes la région et indépendantes les unes des autres, nous permettant donc de créer notre histoire comme nous le souhaitons. Jusqu’à présent, nous suivions ce que le jeu nous demandait de faire. Il n’y avait qu’un seul scénario. Là, c’est à vous de vous dire « Mmmh, selon le résumé, cette arène est plutôt difficile, je vais peut-être plutôt aller un peu plus loin pour en faire une plus simple et sur le chemin tenter le Pokémon dominant de la zone ». C’est donc un point innovateur.
Autre idée intéressante, les épreuves demandées avant que vous ne défiiez chaque champion d’arène et membre du Conseil 4 de la Ligue Myrtille. Elles sont toutes différentes entre elles et originales et plus innovantes que celles d’USUL. C’est appréciable.
En termes de graphisme, nous sommes dans un jeu Pokémon également conçu pour les enfants. Les graphismes sont donc éclairés, variés, lumineux, vivants. Personnellement, cela me va très bien. Bien sûr, ils s’adaptent en fonction du lieu et de l’ambiance souhaité.
Quel lieu t'a le plus plu ?
À force de jeux Pokémon, les environnements, on finit par les connaître. Des plaines aux forêts, en passant par les monts enneigés et les grandes villes, pour finir dans des dimensions parallèles et des temples sacrés. Mais EV apporte une zone assez originale, la Zone Zéro, le dernier lieu de l’histoire du jeu de base (sans les DLC). Une zone normalement interdite d’accès, qui abriterait des Pokémon rares et puissants, ainsi que certains spécimens inconnus du grand public. Pourquoi la Zone Zéro est originale ? Parce que lors de notre première visite, nous devons forcément la faire à pied, et nous ne pouvons pas faire le grand saut (comprendre par-là que nous ne pouvons-nous laisser tomber dans le vide pour atterrir en bas). Nous commençons en haut, la progression se fait en descente vers les souterrains de la Zone Zéro, qui renferme un laboratoire pour le combat final. La Zone Zéro est recouverte par endroit de cristaux bleutés miroitants, et plus on va en profondeur, plus ces cristaux sont nombreux et volumineux. Il y a tout un lore concernant la Zone Zéro et une ancienne équipe d’expédition dans le passé de Paldea. Plusieurs éléments dans la Zone Zéro y font référence. Dans la deuxième partie du DLC, nous y retournons, mais cette fois pour aller encore plus en profondeur, dans l’Abîme Zéro, un lieu de toute beauté. Le Pokémon même à l’origine de la Téracristallisation repose là-bas. Cet endroit symbolise donc les prémices d’une partie de Paldea, avec ses légendes et ses secrets. Les décors sont très beaux, scintillants, nous faisant contempler un véritable trésor enfoui sous des kilomètres sous terre. Un arbre cristallisé entouré de lumière est justement fièrement dressé sur un îlot autour de ce qui s’apparente à de l’eau (mais ne la gouttons pas non plus), rendant pure et sacré ce lieu démuni de toute civilisation. En soi, vous l’aurez compris, je trouve que c’est un très beau lieu. C’est pour cela que j’apprécie aussi le Lac Cristallin à Septentria qui abrite des cristaux du même genre.
Mention spéciale pour le Terra-Dôme de l’Institut Myrtille, qui renferme un véritable écosystème sectionné en 4 environnements différents, le tout étant enfermé dans une immense coupole sous l’eau. L’institut Myrtille semble très avancé technologiquement parlant, avec des distributeurs de produits (là où il faut passer généralement par une personne), et des points fixes pour soigner nos Pokémon sans aide humaine (alors que partout ailleurs, il faut justement une assistance humaine). La technologie remplace l’humain, et permet aussi de créer de nouveaux exploits.
Quelle musique t'a le plus captivé ?
Il n’y a pas vraiment de musiques qui m’ont le plus captivé ou qui méritent de rejoindre ma playlist personnelle sur mon téléphone. Cependant, j’apprécie un point ajouté par la deuxième partie du DLC : celui de rejouer les musiques des anciennes générations en fonction du Pokémon combattu bien sûr. Quelle ne fût pas ma surprise d’entendre le thème d’un combat contre un Pokémon sauvage qui provient du jeu Légendes Arceus lorsque que je combattais Ursaking sous une nouvelle forme. Bé oui, la forme classique d’Ursaking est apparue dans Légendes Arceus. C’est donc un hommage qui lui est rendu. Mais cela concerne tous les légendaires des anciennes générations. Ou quand j’ai affronté Latias avec pour fond sonore un combat contre un Pokémon sauvage provenant de ROSA, mes premiers jeux Pokémon (et donc une partie de mon enfance). Pouvoir capturer une bonne partie des légendaires existants avec en plus le fond sonore d’époque, c’est l’effet nostalgie assuré.
À part ces musiques, si, j’apprécie celle du Conseil 4 de la ligue de Paldea par exemple. La musique de la Zone Zéro est sympa aussi (parce qu’elle utilise des voix humaines pour renforcer le côté « divin » du lieu). Dans l’Abîme Zéro, au fin fond de la Zone Zéro, la musique est semblable, mais change un peu. Le combat contre le légendaire de la Zone Zéro réutilise l’essence du thème de son lieu. Bref, vous l’aurez compris, les musiques s’adaptent en fonction du lieu, de la sensation que l’on veut y donner, et elles arrivent à créer des similitudes entre elles, tout en se modifiant pour s’adapter au contexte.
Quel combat t'a le plus marqué ?
Il n’y a pas vraiment de combat qui m’a le plus marqué. Certains ont plus d’enjeux que d’autres bien sûr. Vous voyez bien, affronter la championne de la ligue de Paldea est plus important qu’une simple personne lambda. Néanmoins, il y a un combat qui a marqué un petit tournant dans ma traversée sur Écarlate. C’est celui contre Nérine, une des 4 membres du Conseil 4 de la ligue Myrtille. Pourquoi est-ce qu’il m’a marqué ? Tout simplement parce que j’y allais avec plein d’orgueil, étant sûr de ma victoire (car jusque-là, ça avait été assez simple) et que pourtant j’ai perdu (et j’ai donc dû lâcher une petite somme de monnaie, ce n’est jamais agréable). C’est là où je me suis dit « Ok, les combats se corsent vraiment. Les dresseurs utilisent eux-mêmes des objets, il faut au moins que je fasse pareil, et que je revois ma stratégie ». Ma revanche s’est beaucoup mieux passée, pas trop de difficulté, mais les objets que mon équipe portait désormais m’ont aussi été utiles pour la suite du jeu.
Fait intéressant, croiser un dresseur ne déclenche plus de combat automatiquement comme sur 3DS ou sur Épée et Bouclier. À la place, il faut directement interagir avec le dresseur en question, qui vous « parlera » si vous vous approchez de lui, sans que vous ne lui parliez pour autant. Si le dialogue du dresseur est noir sur une bulle de fond blanc, c’est qu’il est d’un niveau normal. Mais si son dialogue est écrit en blanc avec une bulle de fond noir, alors méfiez-vous, car le dresseur est d’un plus haut niveau que la normale, concernant la zone où il se situe.
Autre bonne idée qu’il n’y avait pas sur 3DS (mais qu’il y avait sur Épée et Bouclier) les dialogues au cours du combat qui s’adaptent en fonction du déroulé du match. Contre certains personnages, envoyer un Pokémon en particulier, infliger un coup critique, faire une attaque super efficace, peut entraîner une phrase que l’adversaire prononce, rendant le combat plus vivant.
Enfin, il est intéressant de noter les 2 styles de combat proposés dans ce jeu. Soit, les combats classiques (avec notre équipe contre un Pokémon sauvage ou une équipe adverse), et ceux que l’on pourrait qualifier de « Pokémon Boss ». C’est à dire, se battre contre un Pokémon avec une grande barre de point de vie, et l’impossibilité de lancer des Ball durant le match (c’est le cas des raids Téracristal ou de certains Pokémon « spéciaux »). Par contre, en fonction du Pokémon et une fois vaincu, la capture (avec n’importe quelle Ball) est garantie.
Quelle partie du scénario t'a le plus attiré ?
Comme je l’ai dit dans l’introduction, à la différence des précédents jeux Pokémon, c’est nous qui faisons notre propre scénario en nous rendant à des points fixes sur la carte, pour compléter 3 histoires différentes. Il n’y a donc pas de « chemin universel », tout le monde fait le parcours qu’il veut. Les 3 scénarios portent sur des combats de Pokémon. L’un pour atteindre le rang de maître de Paldea, un autre pour dissoudre une organisation (la Team Star) qui nuit au bon déroulement de l’Académie, et la dernière pour maximiser les capacités de votre Pokémon monture, et ainsi lui redonner sa force d’antan. Une fois les 3 scénarios terminés, un quatrième démarre, pour aller explorer la Zone Zéro et découvrir toute la vérité sur votre Pokémon monture. Après, c’est la fin. Du moins, du jeu de base. Le premier DLC apporte un nouveau scénario, et le second DLC 2 nouvelles histoires, dont l’un est l’épilogue. Cela amène donc à 6 scénarios, ce qui permet quand même de quoi faire un bon temps de jeu, notamment si vous souhaitez compléter les 3 Pokédex. Mon préféré serait celui du Disque Indigo, mais qui m’a plu car il y avait aussi de bonnes bases dues aux scénarios précédents. Bon, le moins intéressant a été pour moi celui sur la Team Star, qui ne m’apportait pas grande chose, si ce n’est connaître leur histoire et leur fondement. Autrement, les autres étaient tous plutôt sympa. Mais c’est compliqué de les comparer sachant qu’ils sont parfois très différents entre eux. Je dis ça là mais j’ai eu l’impression d’être dans Yo-Kai Watch lors de l’épilogue, avec les civils possédés qui se comportaient en faisant la danse des canards. Sans doute pour ajouter une touche d’humour.
Quel personnage t'a le plus marqué ?
Clairement le personnage de Kassis. Si nous étions dans l’univers de Star Wars, nous pourrions dire que Kassis est typiquement le genre de personne à avoir basculé du côté obscur, avant de revenir vers le bon côté. Kassis est un des personnages principaux des DLC et de l’épilogue du jeu.
On rencontre Kassis dans un petit village dans une ville modeste. Personnage plutôt écrasé par sa grande sœur, Roseille, Kassis ne semble pas avoir vraiment d’ami, et paraît également un peu gêné et timide lorsqu’il s’agit de parler d’émotions. C’est notre partenaire principal dans la première partie du DLC, avant que nous ne capturions le Pokémon légendaire (sur demande de ce dernier) tant adoré par Kassis depuis tout petit. Va alors s’installer jalousie et trahison, Kassis n’aura plus qu’une idée en tête : devenir meilleur que le joueur.
Dans la 2ème partie du DLC, nous retrouvons Kassis et sa sœur dans l’Institut Myrtille. Kassis a complètement changé. Il est méconnaissable, physiquement et socialement. Pour dire, lorsque le jeu nous présente le nouveau Kassis, je n’avais même pas compris que c’était lui, tellement il avait changé physiquement. Le seul lien physique avec l’ancien Kassis étant son grain de beauté au cou. Notre jeune rancunier a grimpé les échelons de son institut, est devenu une bête en combat, et méprise les autres. Nous finissons par l’affronter au sein de son institut, et nous le battons, ce qui l’anéanti complètement. Il perd tout, encore (son estime, la façon dont les autres le voient, son titre de maître dans son école). Nous sommes ensuite amenés à partir en expédition avec sa sœur (donc Roseille), tous les 3, à la recherche d’un nouveau Pokémon légendaire (que Kassis compte bien capturer cette fois). Roseille est bien sûr triste de voir le changement radical chez son frère, elle ne le reconnaît plus. Arrivé au légendaire qui s’approchait de moi (probablement en toute confiance), Kassis le capture par derrière avec une Master Ball (donc capture assurée). Pour prendre sa revanche, il me combat avec le légendaire tout juste capturé, mais je le bats de nouveau. Abattu, il me recombat de suite mais cette fois en Téracristallisant le légendaire. Seulement, ce dernier devient incontrôlable, détruit la Master Ball qui lui était lié, et là vous voyez bien, nous sommes en grand danger, il faut absolument l’arrêter, tout ça tout ça. Se lance alors un énième combat, contre le légendaire devenu fou. Pour me venir en aide, Roseille combat avec moi, mais se fait rapidement éliminer. C’est alors Kassis, qui se rend compte de ses erreurs et de la situation actuelle, qui prend la place de Roseille, pour m’aider dans cet ultime affrontement. Une fois le légendaire vaincu et capturable, Kassis m’encourage à l’attraper (ce que je ne refuse pas bien sûr). En somme Kassis s’est rendu compte de ses erreurs, et d’avoir malmener les autres dans cette quête de vouloir être meilleur et plus fort que moi. Il souhaite se faire pardonner, et recommencer notre amitié sur de nouvelles bases.
La paix revenue, l’épilogue permet donc de rajouter un peu de complicité dans notre duo, dans une affaire d’humains possédés par le Pokémon fabuleux de la 9G (Pêchaminus). Si nous commençons l’histoire de l’épilogue avec 5 alliés, nous le finirons avec 1, Kassis.
Personnellement, je trouve que Kassis est le personnage ayant le plus d’évolution dans un jeu Pokémon (mais je rappelle que je n’en ai pas joué à beaucoup). Il n’a pas de passé, à l’inverse de d’autres personnages, mais il a un développement dans le jeu qui est assez intéressant, avec de vrais revirements. C’est actuellement mon personnage préféré de tous les jeux vidéo Pokémon, mais peut-être se fera-t-il remplacer un jour.
Quel nouveau Pokémon t'a le plus plu ?
EV nous apportent 120 nouveaux Pokémon, ainsi que de nouvelles formes chez d’autres. Le Pokédex passe donc à 1025 Pokémon en tout (sans compter toutes les formes différentes, seulement les espèces). Je n’ai pas vraiment de Pokémon fétiche dans cette génération, même si bien sûr certains me plaisent plus que d’autres. Comme énoncé dans la grande introduction, j’ai découvert les Pokémon Paradoxes « Passé » et « Futur » via le TCG, et j’ai clairement une préférence pour le design des Pokémon d’Écarlate (donc le passé si vous suivez bien). Certains Pokémon sont bien sûr nos compagnons de jeu lors de notre aventure, ce qui force à créer une affection pour eux. Mais si je devais désigner mon Pokémon préféré malgré tout, ce serait peut-être Yuyu, la carpe koï de flamme aux yeux de Magatama, inspiré d’Hundun la créature chinoise mythologique. Si je l’apprécie autant c’est pour son design que je trouve très beau. Pour autant, il a une sale réputation dans le jeu, faisant partie d’un quatuor de Pokémon destructeurs, qui finiront enfermés (puis capturés par le joueur).
Qu'est-ce qui pourrait être amélioré / ajouté ?
Aucun jeu n’est parfait, cela va sans dire. Mais je ne relève pas non plus de gros point négatif sur EV. Mais il y a bien un défaut, et je trouve que c’en est vraiment un. Dans tous les jeux Pokémon de la série principale, vous ne pouvez pas contrôler des Pokémon ayant un niveau trop élevé par rapport à votre progression dans le jeu. Les niveaux des Pokémon allant de 1 (le plus faible) à 100 (le maximum), il faut justement battre des dresseurs qui font office de champions d’arène pour augmenter les paliers de contrôle de vos Pokémon (mettons que sans champion battu, nous contrôlons les Pokémon jusqu’au niveau 20, puis 30 pour le premier champion, et 45 pour le second, etc, jusqu’à 100 une fois la ligue de votre jeu terminé). C’est embêtant, mais c’est logique. Bé oui, puisque sinon, le mec qui commence sa partie n’a qu’à récupérer un Pokémon déjà niveau 100 (de HOME ou d’un ami) et lui échange, et il va vite faire le jeu (voir le faire trop vite pour les développeurs). L’expérience se gagne facilement dans ce jeu, soit en battant des Pokémon, soit en en capturant, soit via des objets spécifiques. Le niveau de contrôle de base dans EV va jusqu’au niveau 20, et je ne pensais pas qu’il allait progresser que de 5 à chaque champion d’arène vaincu ! Mais vraiment, je ne comprends pas pourquoi un montant aussi faible. Parce que moi en pratique, je frôlais toujours les niveaux maximums rien que par la capture des Pokémon sauvages et des combats obligatoires. Moi, mon parcours personnalisé dans Écarlate, ça a été de faire tout le scénario des champions d’arène et de la ligue, pour ne plus avoir cette restriction qui entravait quand même un déroulement agréable et sans presse de ma partie. Gagner de l’expérience devenait presque dangereux pour moi. Je ne laissais pas tomber les captures de Pokémon sur le chemin, mais je n’affrontais aucun dresseur, et je me dépêchais d’enchaîner les arènes. Dans aucun jeu Pokémon auquel j’ai joué le niveau n’augmentait que de 5. Ou si le niveau augmentait de 5 par mission accomplie avec les 2 autres scénarios, oui, ce serait plus cohérent. Mais là, non, 5, je ne comprends pas. Pour au final, passer de niveau 60 après les arènes jusqu’au 100 une fois la ligue (et donc ce scénario) fini.
Autre point négatif, les Pokémon briseurs de rêve, j’ai nommé : Serpente-Eau (pour Écarlate) et Vert-de-Fer (pour Violet) qui ne peuvent être combattus que pendant des durées éphémères et une connexion Internet est obligatoire pour les affronter. Les débloquer, c’est bien, mais les vaincre, c’en est une autre, car ils ne se trouvent que dans des raids d’une certaine difficulté, et pas la plus simple. Le travail en équipe est donc la clé pour pouvoir les attraper, mais de nouveau, cela demande du multi-joueur. Vous pouvez bien les affronter avec 3 IA qui vous rejoindront pour le combat, mais ce sont des IA, elles resteront toujours inférieures à un bon joueur. Ces 2 Pokémon sont disponibles dans des raids de niveau 5, un niveau tout de même faisable tout seul, à condition d’avoir quand même un bon Pokémon en termes de niveau, de type et de capacités pour contrer le Pokémon du raid. Le problème derrière tout ça et que ces Pokémon ne soient disponibles que de manière temporaires et aléatoires, et nécessitant d’avoir Internet sur votre Switch (mais pas de nécessité de l’abonnement Online). Il n’y a pas que Serpente-Eau et Vert-de-Fer qui ne sont disponible que par Internet. Le fabuleux du jeu, Pêchaminus, l’est également, mais facilement faisable tout seul.
Je reviens sur Yuyu et ses comparses. Leur accession se fait via l’interaction avec 32 pieux disséminés dans toute la région. Autant dire que sans Internet, vous aurez grandement du mal à les trouver, car certains sont bien cachés. Pourtant, la localisation de ces 4 Pokémon nous est donné par le jeu, et reste visible sur la carte. Mais pas les pieux, et c’est pourtant le plus difficile à trouver.
Dans la même section « Impossible sans Internet », la capture de Meloetta. Impossible de connaître les combinaisons à effectuer à l’emplacement près pour invoquer Meloetta. Aucune info dans le jeu ne nous est donnée pour nous mettre sur la piste de ce Pokémon fabuleux. On pourrait dire « Normal, c’est un fabuleux, Manaphy sur Légendes Arceus a le même genre de procédé », ce qui montre vraiment une dépendance à Internet pour tenter une complétion du jeu maximale.
Là où j’ai été un peu déçu aussi concerne le temps d’attente pour que l’on voit en grand format nos Pokémon stockés dans les Boîtes PC. Pas pour voir les miniatures des Pokémon, mais leur image en gros plan à droite de l’écran. Sur les jeux XY-ROSA, il fallait moins d’une seconde. Sur SL-USUL, quelques millisecondes de plus je crois. Sur EV, c’est plus d’une seconde, voir presque 2. C’est beaucoup trop, je sens la différence. Alors quand vous avez plus de 100 Pokémon stockés, vous ne les regardez pas tous. Alors, d’un certain point de vue, ce temps de chargement augmenté est normal puisque la définition du Pokémon est plus fine que dans les jeux 3DS, avec beaucoup moins de pixels apparents. Mais bon, la qualité à un coût, et en l’occurrence, je regarde plutôt mes Pokémon sur HOME du coup.
Allez, j’arrête avec les Pokémon. Une fonction bien utile qui aurait été toute simple : le mode selfie pour notre icône de profil. On peut bien le faire pour notre photo de profil, mais pas pour l’icône (et l’icône, c’est ce que les autres joueurs verront de vous (avec votre nom) le plus). Ainsi, soit je garde ma vieille tête du début de jeu (donc sans les changements que l’on peut apporter ensuite), soit je prends une photo de tout, sauf moi. D’ailleurs, en mode photo ou selfie, zoomer et dézoomer aurait été sympa aussi.
Autre point d’ajout. On sent que la personnalisation de notre avatar est importante dans ce jeu, avec une multitude de vêtements et de chirurgie esthétique du visage possible, mais j’aurais beaucoup aimé pouvoir créer des dégradés dans les cheveux. Ça aurait été vraiment nouveau, et ça aurait encore plus varié les styles (d’autant plus qu’une partie des personnages du jeu ont des dégradés de couleurs dans leurs cheveux, alors comment font-ils ?).
Maintenant, parlons de la fonctionnalité « Pique-nique ». Cette option sert entre autres à renforcer les liens avec nos Pokémon et augmenter le bonheur, les soigner, vous permet également de bénéficier d’effets semblables aux auras, mais sert surtout à obtenir des œufs. Eh oui, la pension Pokémon n’existe pas dans EV, à la place, c’est pendant vos pique-niques que vos Pokémon s’accouplent. Il faut dire ce qui est, pendant toute mon aventure sur Écarlate, pas une seule fois je n’ai fait de Pique-nique, car non nécessaire. Ce qui était intéressant dans ROSA, c’est que certaines espèces de Pokémon ne pouvaient être obtenu que par la reproduction (car les stades évolutifs étaient trouvables dans la nature, mais pas le stade de base). Ainsi, pour compléter son Pokédex, il fallait s’intéresser à minima au fonctionnement de la reproduction. Comment se passe la reproduction ? Quelles espèces sont compatibles entre elles ? Comment se passe l’éclosion d’un œuf ? Dans EV, tous les Pokémon sous-évolués sont disponibles dans la nature. Alors, dans le premier DLC, le jeu vous propose bien un œuf, et il ne reste plus qu’à le faire éclore. Mais la moitié du travail est déjà fait. Voilà, c’est un peu dommage je trouve que la reproduction ne soit pas plus utilisée que ça concernant la complétion du Pokédex.
Petite modification que j’aurais apporté concernant le nom de provenance des Pokémon capturés issus des raids. Ces derniers ont pour localisation « Grotte de cristal » mais je trouve qu’il aurait été plus judicieux de les appeler « Raid Téracristal » ou « Antre Téracristal » puisque c’est le nom donné à ces lieux permettant de capturer ces Pokémon, d’autant plus que le nom de provenance pour les Pokémon issus des raids Dynamax (dans Épée et Bouclier) est « Antre ». « Grotte de Cristal » peut facilement faire penser à un vrai lieu, et non à un raid.
J’aurais bien aimé que l’on puisse retourner dans les grottes qui contiennent les Épices Secrètes gardées par les dominants. Le fait étant que l’on voit juste un trou rempli d’obscurité et que l’on ne peut pas entrer à l’intérieur. Même s’il n’y aurait rien dedans, ce n’est pas grave, mais pas être bloqué par un mur invisible comme ça.
Toujours dans l’aspect « Retourner dans certains lieux », une fois que vous insérez le Disque Indigo pour vous rendre dans l’Abîme Zéro, il ne sera dès lors plus possible de se rendre dans la salle de la machine temporelle, alors qu’avant cette étape d’insertion du Disque, vous pouvez vous y rendre sans problème. Je trouve dommage qu’une salle auparavant accessible finisse condamnée, alors que nous donner le choix entre la salle de la machine et l’Abîme Zéro une fois dans l’ascenseur aurait été plus judicieux.
Enfin, un jeu n’existe pas sans ses bugs. Je ne sais pas si parler de bug est approprié pour ma situation, mais je me suis retrouvé coincé entre 2 bâtiments à Mesaledo en début de jeu, et impossible d’en sortir à pied. Heureusement, vous pouvez vous rendre de votre position actuelle à divers points fixes sur la carte, ce qui m’a permis de sortir de cette impasse. Mais je me suis dit, faut faire gaffe quand même. J’ai aussi eu des Pokémon dans des éléments solides (genre dans des parois de roche par exemple). Ou encore des interactions avec des Pokémon sauvages, alors que je ne les touchais pas (et donc il n’y est pas censé avoir d’interaction dans ce cas). Mais attention, je ne dis pas que c’est facile de concevoir un jeu avec autant de données sans qu’il n’y recèle quelques bugs.
2ème partie
Introduction
Eh bien, c’était long, j’espère ne rien avoir oublié. Je pense avoir pas mal balayé les 2 jeux en général. Car j’ai demandé à mon frère de se prêter au jeu, et de rédiger quelques questions que lui poserait à quelqu’un, sachant qu’il ne connaît pas grand-chose au jeu. Ce dernier a également rédigé ses questions avant de lire les miennes, ce qui fait que certaines peuvent être en double. Ainsi, pour éviter les questions redondantes avec celles ci-dessus, je préviendrai s’il faut se référer aux questions précédentes.
Pour commencer il me semblerait intéressant de savoir quel est ton lien avec l’univers Pokémon, et les jeux vidéo de la licence plus spécifiquement ?
Mon lien avec la licence Pokémon remonte sur plusieurs années. De ce fait, je vais le condenser pour cette question. J’ai connu Pokémon assez jeune, étant plutôt attiré par le JCC au départ, avec les extensions Plasma de Noir et Blanc (donc aux alentours de 2013). J’ai continué avec le jeu de cartes toute ma vie, et j’ai eu mon premier jeu Pokémon pour mon anniversaire des 12 ans en 2015 avec Pokémon Saphir Alpha. Ensuite, j’ai joué aux différents jeux de la série principale toujours sur 3DS, tout en continuant les cartes Pokémon à côté. Une fois que la Banque Pokémon est devenue gratuite, j’ai transféré mes Pokémon de mes jeux 3DS sur Pokémon HOME, et ne les ayant plus coincés sur 3DS, j’ai repris Pokémon avec la Switch, en commençant avec Légendes Arceus, puis Écarlate et enfin Violet. Ayant un Pokédex sur HOME plutôt bien rempli, je me suis mis en tête de compléter au maximum le Pokédex, et en y enregistrant toutes les formes de tous les Pokémon (sauf les chromatiques), préférant le côté collection au côté stratégie.
Tu as décidé après avoir joué à ce jeu de rédiger une review dessus, ce qui implique un certain investissement. Qu’est-ce qui t’as poussé à faire cela ?
Je n’avais jamais fait de critique/review aussi détaillé sur un jeu vidéo. Je voulais me mettre au défi, et EV m’a inspiré. De plus, Écarlate et Violet est encore plutôt récent, la critique peut donc parler à plus de personne.
Pokémon Écarlate et Violet est le 9e jeu de la franchise principale ; comparativement aux autres auxquels tu as joué, celui-ci est-il meilleur, ou au contraire une déception ?
Il faut savoir quelque chose, j’ai déjà mon meilleur jeu Pokémon, et il ne pourra jamais être remplacé. Mais je reviendrai sur ce point à la toute fin. Mais comparé à d’autres joués, il est vraiment très bon. Mais c’est prévisible que le passage d’une console vers une autre plus puissante ne peut que permettre plus de compétences au jeu. Et quelques années se sont écoulées quand même, Game Freak apprend aussi de ses erreurs et de ses réussites. Et avec tous les points positifs que j’ai cités plus haut, EV sont pour moi de très bons jeux.
Le cœur de la licence provient des créatures lui donnant son nom, les Pokémon. Que penses-tu de ceux introduit dans cette génération sur leur design, leur inspiration, ou encore leur nom ?
Chaque génération introduit de nouveaux Pokémon, tous assez différents les uns des autres. Bien sûr, les Pokémon faisant partie des mêmes chaînes évolutives partagent beaucoup de points communs entre eux, et chaque espèce évoque une personnalité dans son design ou ses descriptifs. Ainsi, il y en a pour tous les goûts si j’ose dire. Concernant les nouveaux Pokémon et nouvelles formes introduites dans ce jeu, forcément, il y en a que j’apprécie plus que d’autres. Globalement, niveau design, je n’ai rien à redire. Sur leurs inspirations, non plus, rien ne me choque. Sur leur nom, j’apprécie le fait que Farigiraf, l’évolution de Girafarig, conserve la même propriété que le nom de sa sous évolution, c’est-à-dire le fait que l’on peut prononcer son nom à l’envers mais que la prononciation reste la même. Il y a bien un point où je suis un peu dubitatif concernant des noms de Pokémon, c’est sur les Paradoxes du futur. Ils ont tous dans la fin de leur nom les mots « de-Fer » ce qui donne des noms un peu nuls parfois, à la différence des Paradoxes du passé, qui ont certes une règle sur le nom (par l’association obligatoire de 2 mots à connotations tribales (merci Poképédia)), mais permettant quand même des noms plus classes.
Une grande nouveauté de ce jeu est le passage à un open world, approfondissement des essais réalisés sur Épée et Bouclier et Légende Arceus. Pour rendre ce choix pertinent, il est nécessaire d’offrir un monde riche (rempli, varié) et beau (aux paysages agréables, qui donnent envie de se perdre pour les admirer). Cette carte t’a-t-elle semblé bien exploitée ? Les graphismes sont-ils appréciables pour un jeu de 2022 ?
Oui, les 3 cartes du jeu donnent plusieurs lieux différents, offrant de la diversité dans les paysages. Cependant, et ça manque souvent dans un jeu Pokémon, un environnement lié à la lave ne serait pas de trop, et pas seulement un volcan où l’on ne peut que gravir ses flancs comme dans Légendes Arceus et d’autres jeux de cette même licence. Des terres de lave sont toujours compliquées à intégrer, car comment gérer les interactions avec la lave. Enfin, pouvoir de nouveau explorer les fonds marins, comme dans ROSA, serait aussi intéressant (mais demanderait peut-être beaucoup plus de données au jeu, si les 2 éléments « terre » et « marin » ne faisait partie que d’un seul élément (sans transition avec temps de chargement donc)).
Écarlate et Violet a été fortement décrié à sa sortie pour ses bugs bien trop nombreux et parfois gênant, gâchant l’expérience des joueurs. De nombreux patchs et mises à jour ont été ajoutés depuis, alors la question que je me pose est de savoir sur quelle version as-tu joué et dans quelle mesure as-tu rencontré des bugs ?
Si je ne me trompe pas, je joue à EV sur les versions 3.0.1, soit les dernières en date. Et concernant les bugs rencontrés et qui m’ont « embêtés », j’en ai déjà parlé dans le dernier paragraphe de la question « Qu’est-ce qui pourrait être amélioré / ajouté ? ».
Pour rentrer dans le jeu en lui-même, le joueur a rapidement la possibilité de suivre trois histoires en parallèle, au bout desquelles une quatrième qui sert de grand final devient disponible. Rajoutons à cela les deux histoires des dlc ; laquelle as-tu préféré et laquelle t’as le plus laissé sur ta fin, et pourquoi ?
Là, de nouveau, la question a en somme déjà était répondu dans « Quel parti du scénario t’a le plus marqué ? ». Je ne pourrais pas élire un scénario préféré, même si j’ai particulièrement aimé celui du « Le Disque Indigo », mais qui aurait moins bien marché s’il n’y avait pas eu avant le scénario final « Retour aux sources » du jeu de base.
Ces histoires sont l’occasion de faire la rencontre de nombreux personnages, qui seront plus ou moins développés à travers le jeu et ses dlc. Il y en a-t-il un en particulier qui t’as marqué de par son design, sa profondeur ?
Ici, tout a déjà été répondu avec la question « Quel personnage t’a plus marqué ? ». Mais c’est vrai que je n’ai parlé que de mon préféré. Or, il y en a d’autres que j’ai apprécié aussi. Comme le personnage de Pania qui jouait un double jeu durant tout un des 3 premiers scénarios, et qui se trouve être une pro en informatique, assez insociable cependant. Un peu mon rêve en informatique en fait. Le personnage d’Erio aussi, un des 5 boss de la Team Star, qui se dit issu d’une famille de ninja, est porteur d’un langage soutenu et poétique. Okuba, le champion d’arène et membre du Conseil 4 le plus terne qui m’a été donné de voir. Caricature des employés de bureau usés par le travail, Okuba est d’un neutre à toute épreuve, ce qui fait de lui un personnage tout à fait original, mais nous plombant un peu quand nous le voyons. Et enfin Irido, membre du Conseil 4 de la Ligue Myrtille railleur et malicieux, à la coupe de cheveux iconique. D’ailleurs, parmi les 12 épreuves à devoir réaliser pour affronter un champion d’arène ou un membre du Conseil 4 de Myrtille, celle d’Irido est la plus longue pour moi, et par extension, celle que j’apprécie le moins. Pour autant, comme je le disais, Irido est un personnage que j’apprécie.
Les jeux Pokémon possèdent une dimension stratégique indéniable, en témoignent les compétitions mondiales annuelles que sont les World Championships. Si cet aspect du gameplay t’intéresse, trouves-tu les nouveaux Pokémon équilibrés, ou bien certains sont-ils trop forts ?
Alors là, pour le coup, je ne pourrais franchement pas faire une critique sur la dimension stratégique des combats Pokémon, car je suis vraiment une bille sur ce point. Je ne regarde même pas les stats de mes Pokémon, et les attaques que je leur enseigne ne doivent pas être bien tactiques. Niveau objet à faire tenir, c’est pareil. Je m’attelle beaucoup plus au côté « collection » personnellement. Ainsi, pour répondre à la question, cet aspect ne m’intéresse pas, donc je passe.
Pour reprendre le point précédent en plus casu, quelle est la difficulté du JcE globalement (le dlc du disque indigo peut être abordé à part) ? Y remarques-tu une différence de difficulté avec les anciens jeux de la franchise ? Et qu’est-ce qu’y change la nouvelle mécanique de cette neuvième génération, la Téracristallisation ?
Beaucoup de questions donc, heureusement, déjà répondu dans le premier paragraphe de « Quel combat t’a le plus marqué ? », pour la difficulté contre les IA. Comme la question le mentionne bien, le DLC « Le Disque Indigo » contenait des combats plus difficiles que dans les précédents scénarios (mais c’est aussi la réputation de l’Institut Myrtille). Oui, peut-être qu’EV était plus difficile en termes de combat comparé aux jeux XY/ROSA/USUL (bien que dans ce dernier, Ultra-Necrozma en a effrayé plus d’un). Mais la difficulté générale des combats reste à peu près la même d’un jeu à l’autre. Là, un des intérêts de l’Open World d’EV est que des adversaires accessibles physiquement peuvent être trop difficile pour un débutant et donc que nous devons nous adapter en repassant l’affronter plus tard. Dans les jeux sur 3DS, tous les adversaires rencontrés sur votre chemin ont le niveau de votre progression par rapport à votre chemin. Ils sont donc normalement faisables, car vous ne pourrez pas vous rendre plus loin si vous n’avez pas le niveau à votre chemin actuel (j’utilise 3 fois « chemin » pour en faire un repère). Enfin, concernant la Téracristallisation, j’ai déjà donné mon avis dans le troisième paragraphe de l’introduction
Pour ce qui est de la bande son, Game Freak a conservé certains de ses compositeurs historiques tel que Go Ichinose, en place depuis Pokémon Or et Argent, mais a aussi fait appel à de nouveaux partenaires, et je pense en disant cela à Toby Fox (bien qu’il ait déjà composé Battle! Battle Tower pour Épée et Bouclier), qui a pu cette fois réaliser entre autres Battle! Zero Lab. Qu’as-tu pensé des musiques de ce nouvel opus ?
Se référer à la question « Quelle musique t’a le plus marqué ? ».
Pour remplir le jeu et le diversifier, celui-ci propose, en plus de ses quêtes principales, différentes activités optionnelles (mini-jeux et quêtes annexes) comme la recherche de pièces de Mordudor, du pique-nique, ou encore les raids Téracristal. L’une de ses fonctionnalités facultatives t’a-t-elle particulièrement marquée ?
C’est vrai que je n’ai pas cité la collecte des pièces Mordudor quand je parlais des diverses fonctionnalités et objectifs secondaires. Et d’ailleurs, l’obtention des 999 pièces pour avoir un Gromago est franchement plus rapide si vous jouez à Pokémon Go. Les moments « Pique-nique » comme cité plus haut, je n’en ai fait aucun. La chasse aux chromatiques, ça ne m’intéresse pas. Les raids, oui, j’en ai fait quelqu’un, mais la dépendance à devoir faire appel à de vrais joueurs pour les raids de haut niveau est assez dommage. Mmmh, l’activité optionnelle qui m’a le plus plu est tout simplement la complétion des 3 Pokédex (donc l’entrée de 840 Pokémon).
Game Freak aime offrir de l’interactivité entre ses joueurs in game depuis de nombreuses années, par les systèmes de combat et d’échange principalement. Écarlate et Violet va plus loin avec un mode multijoueur, incluant notamment leur aide dans les raids Téracristal. Si tu as joué avec d’autres personnes, que penses-tu des nouvelles possibilités apportées dans cet épisode ?
Jouer avec des IA, oui je l’ai fait, mais comme je l’ai plusieurs fois énoncé, je n’ai pas utilisé de mode multi-joueur local ou en ligne. Alors, je n’ai pu que lire des articles sur les fonctions liées au multi-joueur, et ça a l’air sympa (comme le Club Union, ou indéniablement l’aide apportée aux raids de haut niveau). Mais il est normal que Pokémon veuille faire en sorte qu’un maximum de monde joue à leurs jeux, offrant à ces personnes des atouts quand ils se rencontrent (ou payer pour un abonnement aussi).
Le jeu est actuellement à 59.99€ sur le Nintendo eShop, et à 94,98€ pour l’avoir avec le pack additionnel (incluant les deux dlc). Notons à cela que le jeu seul est cependant trouvable à moins de 45€ sur de nombreux sites de vente en ligne, et le pack complet aux alentours de 80€. Penses-tu que la qualité du jeu et sa durée de vie valent ce prix ?
À vrai dire, Pokémon Écarlate, je l’ai payé pour 66 € (d’occasion). Et 60 € pour Violet (en neuf en anglais). Content de savoir que je les ai achetés en-dessous de leur prix moyen. Niveau rapport « Prix/Qualité et durée de jeu », je suis satisfait, il y a pas mal de contenu et une durée de vie plutôt longue, mais qui varie en fonction de vos objectifs bien sûr. Ainsi, je ne regrette pas ces 2 achats.
Pour finir, est-ce qu’autre chose dans le jeu t’as particulièrement plu ou posé problème et qui n’aurait pas été traité par les questions précédentes ?
Pour ce qui m’aurait posé problème, tout a été dit dans la question « Qu’est-ce qui pourrait être amélioré / ajouté ? ». Et autrement, je pense que le tour à vraiment été fait en 20 pages.
Conclusion
Eh bien, c’était long. Je n’avais jamais écrit de critique sur un jeu vidéo, je m’en rappellerai du premier. Sur Internet, certaines personnes mettent une note. Personnellement je n’en mettrai pas, car cela fait très scolaire et je pense qu’il faut plutôt mettre en avant le côté discussion, relationnel, plutôt qu’un chiffre nous catégorisant dans une course à la perfection, séparant les « bons » des « mauvais », alors que les 2 ont du potentiel. Enfin, j’avais dit plus haut que j’expliquerai pourquoi aucun autre jeu Pokémon ne pourra remplacer mon actuel préféré. Tout simplement parce que mon premier jeu Pokémon, Saphir Alpha, représente une part de mon enfance, et donc un grand affect. Et mon enfance étant importante pour moi, Saphir Alpha restera à jamais le jeu qui m’a fait découvrir tout un univers (celui du jeu vidéo) qui se poursuit encore aujourd’hui.
Au final, j’ai complété les 3 Pokédex d’Écarlate (donc Violet aussi par extension) en à peu près 165 heures de jeu, avec des échanges avec d’autres joueurs via HOME (mais que j’aurais pu faire moi-même sans que ça ne me prenne plus de temps, seulement je n’avais pas envie d’utiliser certains consommables). Concernant Serpente-Goutte et Vert-de-Rouille, je les ai aussi battu et capturé lors de leurs raids d’apparition. Autrement, je ne tente pas d’obtenir tous les vêtements, ou les poses, ou les lancers de Ball, ou les coques de Motismart. Chacun ses objectifs, et moi, c’est HOME.
La suite logique de jeux Pokémon serait Épée et Bouclier (depuis le temps je les fais) avec leur DLC inclus, mais les distributions de Pokémon n’ayant plus lieux sur ces 2 jeux, rien ne presse. Et j’ai toujours Stories 2 à devoir finir.
Sur ce, quelques photos de mes 3 périples à Paldea (2 pour Écarlate et 1 Violet). Histoire d’amener le jeu au texte.
11/04/2025